Face aux chercheurs alternatifs, historiens et les archéologues, campés sur des positions fragiles.

Il arrive que des chercheurs alternatifs en matière d’histoire et d’archéologie soient de plus en plus pointus et pertinent. Pour résister à ces approches alternatives de l’histoire qui gagnent du terrain et qui bousculent bon nombre de consensus anciens, les historiens réfractaires sortent du bois.

Ayant pu discuter sur une émission avec l’historien et archéologue Alexis Seydoux, nous avons pu entrevoir les quelques arguments qui fondent le point de vue de tout une frange universitaire sur laquelle s’appuie certains historiens et archéologues, pas tous bien entendu, mais les réfractaires sont particulièrement virulents. Il ressort que toute l’argumentation développée par leur approche est très fragile.

Je ne souscris pas à toutes les théories alternatives à propos des anciennes civilisations, très peux me semblent soutenables en réalité, mais je ne souscris pas non plus à un certains nombres de rumeur historico-scientifique que l’on qualifiera “d’officielles”. Comme la fable d’Ératosthène ayant mesuré la terre avec un chameau, et que nous servent la quasi totalité des historiens…. (voir l’article les publications de Christian Irigaray).

Voici les 5 éléments très fragiles que l’approche des historiens tentent d’opposer à une approche nouvelle en Astro-Geométrie et en métrologie (science de la mesure).

1 : L’argument du “on manque de précision à propos de la taille de la coudée”

La relation entre la coudée royale et l’unité métrique est la pierre angulaire qui peut faire vaciller toute la vision classique de l’histoire. Mais force est de constater que les historiens n’ont plus d’arguments recevable pour contester cette relation.

La coudée mesure en cm, 1 / 6ème de la circonférence d’un cercle qui vaut 1 m de diamètre. Cela rend hystériques certaines personnes, n’ayons pas peur de le dire.

La coudée royale n’est pas en relation avec le mètre, car Pour Alexis (et d’autres) on ne sait pas combien elle mesure cette coudée…. entre 52 et 53 cm…. allez 52,5, et la relation avec PI et PHI au carré est une simple coïncidence numérique d’après lui.

Il s’agit du premier biais d’infirmation. Cette affirmation est évidement bancale, car elle cherche à minimiser la précision connue de la coudée royale de l’époque de la construction de la grande pyramide. Les historiens qui rejettent ces faits choisissent des auteurs qui vont minimiser la précision connue de la coudée royale. Or, cette dernière est parfaitement connue. La probabilité d’une coïncidence entre le mètre et la coudée royale est infime y compris en prenant une coudée de 52,5 cm.

Une très grosse analyse des publications métrologiques de Antoine Pierre Hirsch de l’Université de Torronto conclu que la coudée royale ne peut varier tout au plus qu’entre 52,1 et 52,9 cm durant toute la période Égyptienne. C’est parce que durant les 3000 ans d’histoire, la conservation de cette mesure fut parfois difficile que l’on observe une telle variation. Mais si l’on se penche sur les mesures de l’ancien Empire, on s’aperçoit que la coudée à très peu variée, et il est tout à fait raisonnable de lui donner une valeur de 52,4 ± 0,1 cm. L’on peut pousser plus loin la précision si l’on se penche sur la grande pyramide et obtenir une valeur de 52,36 ± 0,01 cm.

La coudée royale de l’Ancien Empire fut réformée lors de 26ème Dynastie et sensiblement rallongée à 52,9 cm contre 52,3.

Que dise vraiment les Égyptologues à propos de la longueur de la coudée royale de l’Ancien Empire ?

  • Mesure des Coudées Royales mesurées :
    • Jomard à mesuré 4 coudées : Coudée 1 et 2 de Drovetti (52,3525 et 52,3 cm), Coudée de Nizolli (52,34 cm), Coudée de Rafaelli (52,41 cm), soit une moyenne de 52,35 (voir tableau ci dessous)
    • La coudée de Maya est donnée pour mesurer : 52,3 cm

Une étude métrologique poussée par Plana et Bidone de la coudée de Drovetti arrive à la conclusion que celle ci mesure 52,35 cm.

  • Valeurs déduites de la mesure des pyramides de l’ancien empire :
    • 52,374 cm : Pétrie à l’issue de plusieurs années d’arpentage et de mesure.
    • 52,35 cm : Gilles Dormion.
    • 52,33 à 52,375 : à partir des mesures de la base de la grande pyramide de Pétrie, Cole, Lehner et Dorner
  • Valeurs employées par différents auteurs (Historiens, Égyptologues, Anthropologues…) dans leurs études et publications :
    • 52,39 cm : Newton, Dissertation upon the Sacred Cubit of the Jews.
    • 52,37 cm : H. Carter, JEA 3 (1916): 150; Petrie, Pyramids and Temples, 181.
    • 52,4 cm :  J. J. Champollion-Figeac (1824, pp. 289–329) gave a value of 52.4 cm for the royal cubit in “Observations sur les coudées égyptiennes découvertes dans les mines de Memphis.”
    • 52,3 cm : Armando Mei, Université de Naples : utilise la valeur 52,3 cm dans ses publications.  (2018)
    • 52,3 cm : Nora E. Scott, “Egyptian Cubit Rods”, Department of Egyptian Art, The Metropolitan Museum of Art Bulletin 2016, p. 1,
    • 52,35 cm : Jean François Sagey : 1834, Traité de métrologie ancienne et moderne, Paris, Hachette.
    • 52,31 cm : Carter, H.& Gardiner ,A.H., (1917).The tomb of Ramesses IV and theTurin plan of a royal tomb, JEA, Vol. 4 , pp. 130-158.
    • 52,31 cm : Weeks, K.R., (1979).The Berkeley Map of the Theban Necropolis: Report of the Second Season, 1979, University of California, Berkeley.
    • 52,3 cm : Monnier Franck, Petit Jean Pierre, The use of the ‘ceremonial’ cubit rod as a measuring tool. An explanation, 2016
    • 52,5 cm
 : Budge, E.A.W., (1960). An Egyptian Hieroglyphic Dictionary, with an Index of English 
Words, King List and Geographical List with Indexes, List of Hieroglyphic Characters, Coptic and Semitic Alphabets, etc. Vol. I. A-Kha, Frederick Ungar Publishing Co., New York.
    • 52,5 cm : Lepsius Die Längenmaße der Alten,  (1884)
    • 52,5 cm : Carlotti , (1995), ‘Quelques réflexions sur les unités de mesure utilisées en architecture pharaonique’, Les Cahiers de Karnak 10, pp. 127-140
    • 52,37 cm, John Legon, qui s’appuie sur les travaux de Petrie pour comprendre l’implantation du complexe de Gizeh.
    • 52,35 cm, Manu Seyfzadeh (DOI : 10.4236/ad.2018.62008 ), qui s’appuie sur la publication de Glen Dasch qui déduit de la grande pyramide une coudée dont la variation est comprise entre 52,30 cm et 52,38 cm. Dash, G. (2012). New Angles on the Great Pyramid.
      AERAGRAM, 13 , 10-19)
    • 52,35 cm : Mark H. Stone, The Cubit, a history of measurement commentary. (Noté que cet auteur écrit que Dieter Arnold accorde à la coudée royale la valeur de 52,3 à 52,4 cm. page 3)

De fait, si l’on s’appuie sur les spécialistes qui se sont questionnés sur la longueur de la coudée royale de la grande pyramide, les mesures employées par ces derniers sont comprises tout au plus entre 52,3 et 52,5…. bref 52,4 ± 0,1 cm. Il est impossible de nier la valeur de la coudée royale en dehors de cette fourchette…. chose que Alexis Seydoux et d’autres réfractaires font allégrement, usant ainsi d’un biais dont ils accusent volontiers tout ceux qui penseraient différemment.

Affirmer que les relations PI, mètre, Coudée sont une coïncidence sans le démontrer, c’est juste un postulat non vérifié. Nous l’avons fait, car une coïncidence, cela se mesure aussi et voici les résultats :

Pour qu’une coudée soit un multiple entier de PI et PHI au carré.

Il y a environ 1 chance sur 480  si l’incertitude de mesure de la coudée est comprise entre 52,1 et 52,9 cm 

Environ 1 chance sur 1900 si l’incertitude de mesure de la coudée est comprise entre 52,3 et 52,4 cm.

Et environ 1 chance sur 19 000 si l’incertitude de mesure de la coudée est comprise entre 52,35 et 52,37 cm.

En réalité, dans le système décimale (entre 0 et 100), il n’existe qu’un seul nombre qui soit simultanément un multiple décimale en nombre entier de PI et Phi2.

Voir calcul de probabilité ici, avec les références permettant d’appuyer la précision et valeur de la coudée :

Nier la précision de la mesure, c’est la seule façon qu’il reste pour nier la relation métrologique entre le mètre et la coudée. Mais nier la valeur de la coudée royale, c’est un raisonnement biaisée, car pour construire la grande pyramide, personne ne peut contester que ces bâtisseurs ont employées une coudée qui mesure 0,5236 ± 0,0001 cm. Que 1000 ans plus tard, après l’effondrement de l’ancien empire, les Égyptiens n’aient su conserver cette mesure à l’identique est possible…cela peut expliquer un allongement de celle ci à 52,5 dans certains cas. Mais nous parlons de la coudée royale de l’Ancien Empire et précisément de celle de la pyramide de Khéops. Et nier sa précision pour contester la relation métrologique est un biais d’infirmation.

Le second raisonnement biaisé consiste à dire que les Égyptiens ne connaissaient pas PI. Notamment en appuyant cette affirmation au prétexte que cela n’est pas indiqué dans les 4 fragments de papyrus retrouvés au cours de toute l’histoire de l’Égypte.  “3000 ans d’histoire”, et vouloir limiter les connaissances mathématiques des Égyptiens à ces seuls 4 bouts de papyrus n’est pas du tout recevable. Il s’agit clairement d’un biais d’infirmation circulaire. Même si Corrina Rossi ne trouve pas mention de PI ou Phi dans les Papyrus Egyptien, cela ne veut pas dire que des prêtres n’en avaient pas connaissance. Et ce d’autant plus que Corinna Rossi qui à étudié les mathématiques Égyptienne écrit aussi ceci :

Cependant, je ne dis pas que les mathématiques n’étaient pas impliquées dans l’architecture égyptienne antique, mais plutôt que jusqu’à présent nous avons analysé des cas en appliquant un mauvais système mathématique. Avant de passer à une analyse des documents architecturaux égyptiens antiques sur la planification et la construction, nous devons considérer un dernier point: l’existence supposée d’une connaissance secrète, limitée à quelques initiés, concernant les règles et les significations symboliques qui auraient été cachées dans certains bâtiments…..

….L’architecture peut avoir une fonction symbolique forte et, en théorie, il est possible de suggérer que, dans leurs bâtiments, les anciens architectes égyptiens ont caché des relations mathématiques significatives, non immédiatement perceptibles et liées à une connaissance ésotérique. Une telle hypothèse est extrêmement difficile à tester. Si elle devait être acceptée, l’idée que seuls quelques initiés avaient accès à une connaissance secrète (qui était bien cachée et ne se manifestait nulle part ailleurs) sapait toute recherche basée sur les preuves archéologiques matérielles….. L’ancien titre égyptien de «Gardien des secrets» est certes suggestif, mais la nature et le contenu de ces «secrets» n’est pas clair….. En tant que matérialisation du pouvoir religieux et royal, l’architecture a probablement été incluse, au moins dans une certaine mesure, parmi les sujets non publique.

Mais l’on peut ajouter, que plusieurs égyptologues réfutent l’idée que les Égyptiens ne connaissaient pas le rapport entre le diamètre d’un cercle et sa circonférence.

  • C’est le cas de Cooper qui en 2011 publia un article dans se sens. (Cooper, L. (2011), ‘Did Egyptian Scribes Have an Algorithmic Means for Determining the Circumference of a Circle?’, Historia Mathematica 38, pp. 455-484.)
  • Mais aussi de David Ian Lightbody (JAEA Vol 1, 2016). Voir citation ci dessous)
    • «  Cette preuve relative à des calcul de surface circulaires sur les papyrus de Rhind n’exclut donc pas l’existence d’une méthode de calcul différente qui utilisait des rayons pour calculer les circonférences.(Lightbody (2008), p. 47.) La preuve architecturale à partir des monuments, dont certains sont décrits ci-dessous, indique, que la méthode de calcul a été basée sur l’utilisation du nombre 7 pour le rayon ou la largeur d’un cercle, de sorte que sa circonférence serait alors de 44 parties, ou de 22, en fonction de celle utilisée. Ces nombres de base fonctionnent très facilement avec le système de coudées à 7 parties de l’Égypte ancienne, (Miatello 2008) et auraient pu être adaptés à la dimension architecturale requise.Rien n’indique que les nombres liés à la circonférence aient été adaptés pour être utilisés dans les calculs de surface circulaire à cette époque. La méthode de calcul de la surface décrite sur les papyrus a peut-être été utilisée principalement à des fins de quantification agricole et alimentaire plutôt que pour des processus de construction associés aux longueurs et périmètres de structures (See Zapassky et al. (2012). Cela signifie que les exemples de papyrus fournissent en fait, des preuves complémentaires aux preuves architecturales, plutôt que contradictoires. C’est effectivement ce que Cooper a également proposé en 2011. »

De plus cet auteur rappel (Lightbody (2008), p. 47) que l’enceinte de la pyramide de Saqqarah mesure 1000 coudées sur son coté nord sud, pour un périmètre de 3142 coudées. Ce qui suggère que le nombre Pi était connu car il est exprimé numériquement dans une figure géométrique. (Les dimensions de cette enceinte de varie pas de plus de 0,2 % selon les différentes sources).

Plus amusant encore, certains scientifiques emploient carrément le rapport PI / 6 dans leur calcul de coudée, voir l’extrait ci dessous d’un article passionnant sur la relation entre l’astronomie, le temps et la mesure de la coudée royale. Un article publié dans une revue que l’on ne pourra qualifié d’ésotérique, puisqu’il s’agit de la revue : “Archeological Discovery”

Quant à sa question qui consiste à demander “pourquoi on divise PI par 6“, il est étonnant qu’il n’ai pas réalisé qu’en divisant par 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9…… le résultat sera une fraction simple de la coudée royale ou une mesure inscrite sur cette dernière :

  • PI/2 = 1,5708 = 3 coudées
  • PI/3 =1,0472 = 2 coudées
  • PI/4 = 0,7854 = 1,5 coudées
  • PI/5 = 0,6283 = 5/6ème de coudées
  • PI/6 = 0,5236 = 1 coudée
  • PI/7 = = 0,4488 6/7ème de coudée (mesure marqué à la 6ème palme)
  • PI/8 = 0,3927 = 3/4 de coudée
  • PI/9 = 0,349 = 2/3ème de coudée
  • PI/10 = 0,314 = 3/5ème de coudée
  • ….. vous l’aurez compris……. sa question n’a aucun sens permettant de réfuter le lien entre coudée PI et le mètre….

Et puis, si on regarde la chambre haute, c’est un double carré de 10 par 20 coudées qui mesure 31,416 mètres. De fait, la division par 6 est bien là. Si vous mettez deux carrés cote à cote, la valeur du coté est reporté 6 fois pour faire le périmètre.

Il y a d’autres arguments en faveur de la division par 6 :

Le rapport entre le volume d’un cube et celui d’une sphère dont le diamètre est égal au coté du cube est le rapport PI/6. Ce qui veut dire que le volume d’une sphère plongée dans un cube vaut 52,36% de celui du cube.

Le rapport entre une mesure linéaire et le cube est intéressant, puisque c’est ce rapport qui permet en métrologie de passer d’une mesure linéaire à une mesure de volume et de poids.

 

Mais ce n’est pas la seule raison qui permet de montrer que la division du cercle en 6 est la plus simples.

En effet, un cercle se trace avec un compas, or, avec l’ouverture du compas qui permet de tracer le cercle, on peut diviser le cercle en 6 parties. La vidéo ci dessous illustre cette évidence.

Conclusion : Rien ne permet d’infirmer que les Égyptiens ne connaissaient pas le nombre PI, le mètre, le nombre d’or et que la coudée royale soit géométriquement liée à ces nombres et à la mesure métrique. Et je pense que même si on montrait une règle en bois graduée en base décimale issues des fouilles en Égypte, certaines personnes contesteraient la chose… D’ailleurs, il existe une baguette graduée en base décimale, retrouvé en Égypte lors d’une campagne de fouille au début du 20ème siècles…. mais j’en parlerais une autre fois, ce n’est pas utile pour le moment.

2 : L’argument de l’état des vestiges

On ne peut pas étudier les mégalithes car on n’a pas tout découvert, et certains tumulus ont perdue leur taille d’origine, et la présence théorique d’autres mégalithes à proximité pourrait fausser la géométrie des alignements de Carnac. Stonehenge a été modifié plusieurs fois, donc on ne peut pas étudier sa géométrie…. etc….

Si on suit le raisonnement d’Alexis, on ne peut pas dire que la grande pyramide est une pyramide, car elle tellement abimée,  avec l’absence du parement on pourrait peut être envisager qu’à l’origine la pyramide c’était un cube et que l’érosion lui donne la forme d’une pyramide….. non sans rire…

Les monuments mégalithiques qui ont peut être été endommagés ou transformés au cours des ages n’ont pas pour autant changés d’emplacement. Or ce sont les emplacements relatifs et leurs orientations que nous étudions… Son propos sur le mauvais état des mégalithes est hors sujet… Tout comme il est inapproprié de ne pas essayer d’étudier leur géométrie relative au prétexte qu’il en manquerait. Ce qu’il faut, c’est étudier la totalité de l’existant. D’autant plus que sur un cercle de pierre par exemple, même s’il en manque un morceau, on peut connaitre son diamètre, c’est le cas de Stonehenge dont le périmètre extérieur est exactement de 100 m, tout comme les Stones of Stennes sur les Orcades par ailleurs. Idem sur un rectangle de pierre, si deux pierre situées dans les coins sont toujours en place, alors on peut restituer l’intégralité de la géométrie, c’est le cas du quadrilatère mégalithique de Crucuno par exemple.

Allez voici un exemple intéressant, les dimensions de Stonehenge furent mesurée avec une très grande précision par F Pétrie à la fin du 19ème siècle avant restauration au 20ème siècle.

Les archéologues qui parlent des mégalithes ne font pas l’effort de donner les orientations précises d’un système d’alignement, ou des positions relatives des monuments les uns par rapport aux autres. Cette approche, pourtant simple, est absente. Si dans un secteur géographique il y a quelques menhirs, quels sont les angles qui les relient par rapport aux axes cardinaux ? Cette question n’est jamais effleurée. Elle est pourtant centrale lorsque l’on parle d’architecture.

Là encore, l’argumentation d’Alexis est extrêmement fragile et consiste à une tentative de rendre toute étude impossible avec des prétextes inadéquates reposant essentiellement sur le mauvais état des monuments.

 

3 : L’argument de la chronologie

On ne peut pas établir de lien entre des monuments d’une même culture car leur période de construction s’étale dans le temps… par exemple Angkor Vat, quelques 300 ans, ou les pyramides de haute Égypte qui s’étalent sur 400 à 700 ans.

Là encore, l’argument est très fragile, car nier une constance dans l’architecture et leur principe sur des sites comme Angkor Vat et les Pyramides d’Egypte c’est un peu comme nier l’existence d’une intention dans la réalisation d’un dessin au prétexte que les traits n’ont pas été fait au même instant et que le dessinateur est partie boire un café. Considérer que les générations suivantes sont incapables de construire en tenant compte de l’existant c’est juste intenable comme position.

Par exemple à Paris, l’axe entre les Tuileries et l’Arche de la Défense, et qui passe par l’Arc de Triomphe, il existe depuis plusieurs siècles, et à toutes les époques cet axe fut conservée et enrichi à partir de l’existant.

Rien n’interdit de continuer une œuvre mégalithique existante ou à intégrer un temple en relation avec celui des générations précédentes. L’argument de la chronologie c’est un écran de fumée pour ne surtout pas voir.

4 : L’argument des empilements de chiffre.

Ce sont des empilements de chiffre !

Lorsque Alexis n’est pas en mesure d’argumenter les relations géodésiques, astronomiques, géométriques reliées à la coudée royale, son seul argument devant des faits qu’ils ne peut réfuter, c’est de dire que ce sont des empilements de valeurs….C’est un peu light comme argumentaire !!!! Si on traduit avec humour, cela donne : “Noooooon c’est trop pas possible, je veux pas y croire…. argh… on m’aurait menti…”.

Si on suit son raisonnement, cela revient à dire, que la pyramide n’est peut être qu’un simple tas de cailloux, puisque nous n’avons pas de documents traitant de sa conception, et ou de description de celle ci par les Égyptiens, et que nous interprétons cela comme une pyramide alors que ce n’est peut être qu’un empilement de cailloux….

 

5 : L’argument du “on ne sait pas comment ils ont fait, donc c’est qu’ils n’ont pas fait”

Comment des peuples éloignées dans l’espace et le temps auraient ils fait pour échanger ces connaissances et aboutir à transmettre des principes astro-géométriques ? On ne sait pas ! Donc, ces corrélations n’ont pas lieu d’être…. s’exclame Mr Seydoux.

Par exemple à Angkor Wat, la géométrie modulaire pour implanter le site repose sur un mesure unitaire de base qui vaut 400 coudées royales Égyptiennes… c’est dingue, mais c’est un fait.

Parce qu’on ne sait pas comment des peuples auraient pu échanger des connaissances qui sont matériellement visible dans les principes d’architecture astro-géométrique, alors c’est qu’il n’y en a pas….hum hum…. c’est un peu léger comme argument.

En science, un phénomène peut être valide, reproductible et accepté, même si on ne parvient pas à l’expliquer et comprendre son fonctionnement. Pendant très longtemps les humains n’ont pu expliquer ce qui provoque la chute d’un objet que l’on lâche depuis un point haut, et pourtant ce phénomène ne fut pas contesté pour autant.

En mathématique, il y a des exemples de principes acceptés comme vrai, mais pourtant non démontrée mathématiquement, on appel cela des conjectures.

En bonus petite vidéo détonante à propos d’Angkor Wat.

Et puis, il n’y a pas que la sciences mathématiques et les mesures qui se sont propagées à travers le temps et l’espace. Le langage s’est aussi propagé à travers l’espace et le temps, c’est ce que démontre les linguistes à l’image de Quentin Atkinson dans cette publication :  https://science.sciencemag.org/content/332/6027/346/tab-article-info

La diversité du phénotype génétique humain diminue a mesure que l’on s’éloigne de l’Afrique, comme le prédit  l’effet fondateur de l’expansion humaine, réduisant progressivement la diversité humaine, confirmant ainsi l’origine africaine des humains modernes. Des travaux récents suggèrent qu’un effet fondateur similaire pourrait s’opérer sur la culture et les langues humaines. Ici, je montre que le nombre de phonèmes utilisés dans un échantillon mondial de 504 langues correspond à un modèle d’expansion à effet fondateur d’une origine inférée en Afrique. Ce résultat, qui ne s’explique pas par l’histoire démographique plus récente, ou la diversité des langues locales ou la non-indépendance statistique au sein des familles linguistiques, indique des mécanismes parallèles façonnant la diversité génétique et linguistique et soutient une origine africaine des langues humaines modernes.

Bref, l’histoire n’explique pas non plus la présence de racines communes dans 504 langues dans le monde entier. Il en est de même avec la science que nous exposons ici.

 

Bibliographie utile pour sortir des sentier battus :

OUTILS DE CALCUL EN LIGNE
Calculateur d’angle solsticiale et de date d’azimuth solaire et lunaire :
Calculateur de longueur du degrés de méridien selon la latitude :
Calculateur d’obliquité de la terre
Détecteur d’unité de mesure et d’angle redondante dans une série de mesure
GIZEH
ASTRONOMIE ET SOLSTICE :
Glenn Dasch : Axe solaire et solstice Gizeh et Bent Pyramide
ARCHEOASTRONOMIE :
  • Giulio Magli Architecture, Astronomy and Sacred Landscape in Ancient Egypt, Cambridge University Press
  • Orientations des temples Egyptiens : J A Belmonte : ON THE ORIENTATION OF ANCIENT EGYPTIAN TEMPLES: (5) TESTING THE THEORY IN MIDDLE EGYPT AND SUDAN : JHA xli 2010
EPREUVE STATISTIQUE DE LA RELATION ENTRE GIZEH ET ORION

 

  • ORIENTATION DU TEMPLE DE KARNAK SUIVANT DIAGONALE D’UN BI CARRÉ ET AXE SOLSTICIALE

Centre Franco Egyptien d’étude des temples de Karnak. 2010, Luc Gabolde CNRS (UMR 5140) MISE AU POINT SUR L’ORIENTATION DU TEMPLE D’AMON-RÊ À KARNAK EN DIRECTION DU LEVER DU SOLEIL AU SOLSTICE D’HIVER

METROLOGY EGYPTIENNE
  • Le Nébi et le canon de proportion. Claire Simon. Une règle graduée de de 70 cm divisée en 7 parties de 10 cm chacune.
  • Petrie : Weight and Measures et The Pyramids and Temples of Gizeh
Canon de proportion de l’art Egyptien :
PEROU / BOLIVIE
  • Andéan Calculators, Antonio Aimi, Nicolino De Pasquale (emploi de la suite de Fibonacci dans un système de calcul)
  • Khipu UR19: Inca Measurements of the Moon’s Diameter and its Distance from the Earth, Alberto Saez-Rodriguez. (connaissance du diamètre de la lune et de la distance terre lune, ainsi que de connaissance mathématique équivalentes à celles des Grecs de l’Antiquité.)
  • The metrological research of Machu Picchu site. Application of a cosine quantogram method for 3D laser data. Anna Kubicka. (Emploi d’une mesure de 27 cm et d’une toise de 162 cm pour les temples du Machu Picchu (soit une coudée longue de 54 cm)
  • Stubel, plan des blocs de Tiwanaku. Relevé métrique ± 0,5 cm d’un très grand nombre d’objets.
  • Jean Charles Protzen, The Stones of Tihawanaco, a study of achitecture and construction.
  • Histoire Universelle de la Mesure, page 88, Franck Jedrzejewski, à propos des unités de mesure des Incas.
SOURCES DIVERSES FONDAMENTALES
Livre incontournable.
  • PRINCIPES DE LA PREMIÈRE ARCHITECTURE MONUMENTALES DE L’HISTOIRE. Howard Crowhurst, Edition Epistemea. Les bases de l’astro-géométrie sont dans cet ouvrage.
  • La métrologie Historique, Jean Claude Hocquet, Press Universitaires de France, Edition Que sais je ? Ici, quelques principes clefs de la métrologie sont expliqué, notamment en relation avec la géométrie et les nombres.
  • La cana e lo destre : Essai de métrologie des pays Occitans de la préhistoire au XVIIIème siècle, Magdelaine Motte, Ed de la maison des sciences de l’homme. Cet ouvrage démontre que le yard mégalithique fut employée au moins jusqu’à l’époque médiéval dans une grande partie de la France.
Article utile.
  • Le problème de la fraude scientifique :R.I.E.J., 2015.74 Les sciences et leurs problèmes : la fraude scientifique, un moyen de diversion ? Serge GUTWIRTH Jenneke CHRISTIAENS
  • Traductions et interprétation, de la philologie à l’archéologie, quelques erreurs des Historiens. https://journals.openedition.org/anabases/802

 

 

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