ALEXIS SEYDOUX, PSEUDO-SCIENTIFIQUE QUI FAIT MENTIR LES ÉTUDES POUR QU’ELLES L’ARRANGENT.

Réponses faciles aux objections de mes recherches de la part des groupes de « désinformateurs scientifique » Alexis Seydoux et Cie.

Par Quentin Leplat

Préambule :

Il m’est assez rare de passer du temps pour répondre à diverses critiques des recherches et publications que je produis depuis 2016. Je n’ai aucune attirance vers ce genre de débat et échange, car la plupart du temps les gens qui souhaitent discuter ou débattre ont en réalité envie de me convaincre qu’ils ont raison et qu’il faut se rallier aux consensus. Rappelons que la notion de consensus scientifique est un oxymore, car un consensus ne peut être scientifique, puisque par définition les consensus visent à clore le débat pour se cantonner à une explication.

La discussion n’est pas qu’une affaire d’argument et d’intelligence, car l’humain étant ce qu’il est, il est forcément attaché à ses idées parce qu’elles le confortent dans sa nature personnelle, dans son histoire, dans ses croyances. Aucun humain ne peut y échapper, à moins de travailler longuement sur lui. J’ai parfaitement conscience que certaines personnes réagissent avec véhémence et énergie pour critiquer mon travail parce qu’il remet en question un socle de connaissances et croyances. Si ce dernier vacille, il engendre obligatoirement l’inconfort d’une remise en question des connaissances que nous croyons avoir durement acquises par un processus de sélection scolaire et/ou professionnelle.

Je suis évidemment passé par cette étape ou cours de ma vie. J’ai dû remettre en question à de nombreuses reprises des connaissances que j’ai acquises tout au long de ma vie. J’ai naïvement pensé que malgré cet inconfort, tout le monde pouvait remettre en question ses propres croyances et connaissances. Mais les sciences psychoaffectives montrent que cela n’est pas aussi facile. Si vous avez fait l’expérience de discuter avec ChatGPT qui se trompe très souvent, vous avez constaté que ce dernier accepte très volontiers d’être corrigé, il vous en remercie et ne s’attache nullement à ses premières réponses. L’être humain étant doué d’émotions et d’affects ne peut réaliser de telles volte-face.

Il est important que vous sachiez que je n’ai pas besoin que vous me croyiez pour avoir la conviction d’être sur le bon chemin. En ce point-là, je me distingue de nombreux commentateurs qui ont besoin que les autres soient d’accord avec eux. Si je n’ai pas besoin de la croyance des autres, c’est parce que les miennes sont suffisamment solides, car je les travaille ardemment et depuis longtemps.

Ma propre remise en question

Je ne suis pas né en croyant que les anciens Égyptiens avaient déjà mesuré la terre avec précision. Comme tout le monde, ayant grandi dans le système éducatif scolaire de la république, je croyais le contraire, jusqu’à ce que je vérifie cette hypothèse. J’ai donc déjà fait évoluer grandement mes croyances.

En outre, j’ai aussi remis en cause mes propres publications sur le sujet. J’ai par exemple réalisé une émission pour critiquer mon premier petit documentaire « Teotihuacan, la cité des sciences des bâtisseurs ».[1] En effet, en 2016, je commençais tout juste à oser publier mes premières recherches que je menais depuis novembre 2012. Mon expérience, mes connaissances et mes méthodes étaient encore balbutiantes, car nous évoluons dans un nouveau paradigme de recherche.

J’ai également révisé mes recherches et réflexions à propos de la campagne de triangulation de Méchain et Delambre[2] dont j’ai contesté la fiabilité au regard d’erreur que j’avais constaté. Mais un internaute, sincère et curieux a compris que les erreurs d’azimuts mesurés par Méchain et Delambre étaient la conséquence d’un système de projection sphérique différent de celui que nous utilisons de nos jours. J’ai donc pu vérifier avec certitude que Méchain et Delambre, malgré les difficultés qu’ils ont rencontrées ont bel et bien réussi à mesurer avec précision l’arc de méridien entre Dunkerque et Barcelone et en déduire la taille de la terre sans avoir recours à une technologie informatique par exemple.

Je n’ai pas toujours le temps de réviser mes écrits, mais globalement, ceux de 2016 ne sont pas d’une grande qualité à mon sens. C’est à partir de 2017 que j’ai commencé à produire un travail intéressant, en m’appuyant sur des principes qui furent découverts par l’observation méthodique et en m’appuyant sur des outils statistiques  et probabilistes pour évaluer mes observations.

La question de la légitimité

À défaut de pouvoir apporter de bons contre-arguments, quelques personnes contestent ma légitimité par défaut de formation universitaire en histoire, archéologie ou Égyptologie. Mais cet argument n’a aucune valeur, car d’une part, une licence en histoire représente un travail bien moindre que ce que j’ai produit depuis plusieurs années dans le domaine de domaine spécifique que j’aborde. D’autres parts, je ne m’inscris pas dans une logique d’historien classique s’appuyant sur des textes. Je fais beaucoup de métrologie historique que je considère, comme le suggère Jean Claude Hocquet, une voie nouvelle de la recherche historique. En effet, en étudiant la métrologie des différentes civilisations, nous pouvons découvrir des liens scientifiques et commerciaux que ces civilisations ont entretenus sans pour autant disposer de traces écrites. De plus, de nombreuses civilisations au cours de l’histoire n’ont pas eu recours à l’écriture que nous connaissons. C’est le cas des Incas, des Amérindiens, des peuples mégalithiques. Ces peuples avaient pourtant développé des connaissances d’un haut niveau dans différents domaines sans avoir recours à l’écriture.

Être historien ou pas ne détermine pas le droit ou non de s’exprimer sur le sujet et de remettre en question les poncifs que l’on nous propose à la télévision dans des documentaires destinés au grand public [3] [4]. L’historien, l’archéologue, l’égyptologue ne disposent pas de toutes les compétences pour écrire l’histoire. Des ingénieurs, des mathématiciens, des géomètres, des tailleurs de pierres sont aussi capables d’apporter des compétences permettant de corriger des interprétations.

En outre, les champs d’études que nous abordons avec d’autres chercheurs sont relativement vierges, car il part d’une nouvelle méthodologie de recherche basée sur l’observation de phénomènes redondants qui d’un point de vue probabiliste ne peuvent s’expliquer par hasard. Ayant pu soumettre mes recherches parfois à des spécialistes, ils m’ont expliqué ne pas être en mesure d’évaluer ces recherches qui s’appuient sur des méthodes et données qu’ils ne maitrisent pas (encore).

Discuter avec tout le monde ?

Je n’ai pas le temps de papoter avec tout le monde sur internet. Je ne publie pas mes recherches pour cela. Si je publie, c’est pour les partager avec des passionnées, des curieux, et d’authentiques penseurs qui ne sont pas empêtrés dans leurs certitudes rassurantes. Je publie aussi pour apporter des connaissances nouvelles.  S’il m’arrive d’échanger parfois avec quelques personnes que je trouve intéressantes et courtoises, je n’ai certainement pas envie de discuter avec les gens qui affichent de manière péremptoire leur arrogance et leur certitude (souvent creuse). Ainsi, je n’hésite pas à bloquer des internautes qui n’ont manifestement pas envie de discuter, mais seulement de vous convaincre qu’ils ont raison et qu’il faut penser comme eux. Accepteriez-vous de discuter avec des gens qui reviennent systématiquement à la charge avec les mêmes arguments, déjà réfutés ? Non, dans la vie réelle, ces gens-là se font remballer par à peu près tout le monde, heureusement, il leur reste internet pour se défouler.

Quelques réponses à différentes controverses

Alexis Seydoux le champion toutes catégories.

Préambule : j’adopte volontairement un ton sarcastique, mais il est justifié et j’en ai la liberté, car ce Mr qualifie mon travail et celui d’autres chercheurs de « fumisterie. ». Ce qui me fait sourire, car je sais que ce n’est pas le cas, et aussi, parce que c’est souvent celui qui accuse les autres de certaines tares, qui les portes en lui.

En outre, je suis certains que bien que ce Mr soit pris la main dans le sac en pleine désinformation scientifique, il continuera à tenir le même discours. La capacité à reconnaître les faits ne réside pas dans l’exposition des preuves, mais dans la capacité de changement de ses convictions sans subir de déstabilisation de son propre système affectif. Ce qui ne se construit pas avec l’intellect.

Petite présentation

Issue d’une famille qui a fait fortune dans l’univers du cinéma. « Son père est l’ainée d’une fratrie de la haute société protestante qui règne depuis des dizaines d’années sur le cinéma, mais aussi le football français. » Cette fratrie faisait partie des plus grandes fortunes de France et fut soupçonnée d’évasion fiscale en 2021.[5] Voici d’où vient « Mr Alex Y Sait Tout ». Tout cela peut vous sembler anecdotique, mais il me semble important de savoir d’où il parle, car il est nécessairement imprégné d’une éducation qui n’a rien à voir avec la mienne. Il n’est pas issu, comme moi, d’une famille d’enseignants. J’ai failli devenir prof !

Les quelques sociologues qui se sont intéressés aux grandes familles milliardaires sont plutôt assez claires sur le sujet. Nous avons à faire a des gens qui ne vivent pas dans le même monde idéologique, faisant parfois preuve d’une certaine violence à l’égard des autres classes sociales[6]. Il est nécessaire de rappeler de quelle position sociale d’exprime Mr Seydoux[7].

Ce Mr avec lequel j’ai eu l’occasion de participer à une discussion en 2019 est des plus symptomatique d’une société produisant des policiers de la pensée, servile et docile pour défendre d’hypothétique consensus, et adoptant une forme d’inquisition dès que nous remettons en question des consensus. « Alex Y sait tout » a donné une conférence pour l’association AFIS.  Cette association est typiquement une organisation de lobbying sous couvert de science, ce que nous pourrions appeler du scientisme. Rappelons qu’un des membres de cette association a osé dire que les gens ne peuvent et ne doivent pas penser par eux même[8]. L’AFIS par exemple se fait le défenseur du glyphosate, un peu comme le faisaient certaines officines pour vous dire que le tabac et l’amiante sont inoffensifs il y a quelques décennies. Personnellement, j’aurais refusé de faire une conférence pour l’AFIS pour ces simples raisons éthiques.

Alexis Seydoux et une vocation de censeur ?

« Alex Y sait tout » se place en droite ligne des gardiens de la raison décrite dans l’ouvrage de Stéphane Foucart à propos de la désinformation scientifique et dont l’AFIS est un parfait exemple. Accessoirement, ce Mr anime une association visant à lutter contre la désinformation en histoire et archéologie. Ce qui illustre à quel point il redoute des découvertes et des faits qui bousculent ses idées. Pour illustrer mon propos, ce dernier, bien qu’il ne considère pas Wikipédia comme une source fiable n’hésite pas à s’y rendre pour effacer des informations factuelles parce qu’elle le dérange dans sa conception. Il a effacé en 2020 une information exacte que j’ai vérifiée et filmé. J’avais mesuré le temple du Coricancha avec un télémètre et une caméra pour bien montrer les dimensions de cette enceinte à l’intérieur et extérieure des murs. Eh bien, Mr Seydoux a tenté de supprimer des informations factuelles qui sont pourtant exactes[9]. Ce temple mesure 10,00 m par 14,89 mètres à l’extérieur et 8,01 mètres par 12,95 mètres à l’intérieur, l’épaisseur des murs est de 1,00 m ± 0,05. Ces dimensions révélant l’emploi évident de la mesure métrique, la proportion du nombre d’or, Alexis Seydoux a fait en sorte de faire disparaître ces informations[10].

Ce type de comportement situe immédiatement le personnage. Il s’agit d’un censeur dont la frénésie à se répandre partout dans les commentaires et les réseaux sociaux montre qu’il agit comme un policier d’une pensée qui lui convient. En un mot, c’est ce qu’on appelle en jargon du web, un « troll ».

Outre ce genre de comportements récurrents, son argumentation parfois mensongère est d’une telle faiblesse qu’elle ne mérite pas de s’y étendre. Mais donnons quelques exemples pour illustrer les envolées de ce personnage cocasse, ne serait-ce que pour en rire.

Alexis Seydoux, l’art de faire dire aux études scientifiques le contraire des conclusions des auteurs

Entrons dans le détail avec son article sur Google Earth.

Étant en difficulté pour nier les faits objectifs et mesurables par tous avec Google Earth, Mr Seydoux s’est fendu d’un article pour dire que Google Earth n’était pas fiable du tout et que toutes nos recherches sont de la fumisterie. Il s’appuie sur plusieurs articles dont il déforme les propos des auteurs.

Le premier((Wuwang WANG et Fan WANG, “The precision of Google Earth Analysius with the coordinartion of IGS Stations”, in  Remote Sensing and Spatial Information Sciences, vol XLII, 2020, page 1053))qui concerne la position des points GPS et dont la précision évaluée avec Google Earth est en moyenne de 4,38 m. Mais dans les zones urbanisées, cette précision est de l’ordre de 1 mètre. Les zones désertiques permettent de déterminer les points GPS avec une précision de l’ordre d’une dizaine de mètres.

Mais cet article ne permet pas de contester notre travail, car il parle de la précision du positionnement GPS. Si je mesure un menhir qui est décalé de 2 m vers le Nord de sa position réelle sur Google Earth, la position du second menhir servant de visée sera aussi décalée de 2 m vers le nord si les orthophotos sont correctement assemblées, ce qui est le cas la plupart du temps. Cela ne modifie ni la distance ni l’azimut. Ce que je viens de dire là est confirmé par ailleurs dans la seconde étude[11] que cite « Alex Y Sait Tout » à la page 2315 on peut lire ceci :

Dans l’évaluation des points, en évaluant les valeurs de la distance linéaire, un déplacement systématique a été détecté entre les groupes de points étudiés, les distances variant toujours dans la même direction, ce qui montre que le déplacement dans l’enregistrement de l’image Google Earth suit une tendance systématique pour tous les points échantillonnés, tendant dans la même direction.

Cet article cité par « Alex Y Sait Tout » ne permet pas de contester grand-chose, bien au contraire. La conclusion des auteurs de l’étude sur la position des points GPS est la suivante :

Google Earth peut donc être utilisé pour des services de positionnement de haute précision, tels que la reconnaissance sur le terrain, la conception de réseaux d’arpentage et la description de stations, etc.

Si nous mesurons la distance en ligne droite entre deux points issus des mêmes orthophotos, la distance sera d’une grande précision. Pour illustrer cela, j’ai fait une vidéo ou je montre la précision de Google Earth. J’ai montré en vidéo que la distance mesurée entre les bornes géodésiques australes de Perpignan que Méchain a utilisé comme base de sa triangulation peut être mesuré avec précision avec Google Earth sur plus de 11 km avec une précision inférieure à 1 mètre[12], soit 0,01%

Malgré cette preuve remarquable et indéniable, Alexis Seydoux, de mauvaise foi, s’appuie sur un article[13] pour affirmer que le taux d’erreur pour les distances ne dépassant pas 750 m atteint près de 10 m (1,73%). Puis il utilise un autre article pour dire que sur 1000 kilomètres l’erreur de 4,4 km.

Comment peut-il raconter, pardonnez l’expression « des conneries pareilles » ? Il n’a visiblement rien compris aux articles qu’il a survolé et interprété à sa sauce. Il ne fait preuve d’aucun esprit critique devant un tel article, ce qui est logique, car ces articles rassurent son système de pensée.

Dans l’article en question, il est question de mesurer des distances courtes sur des lieux d’accident avec Google Earth plutôt qu’avec des roues odométriques. L’idée est de voir si l’on peut prendre les mesures depuis un bureau sans se déplacer. La majorité des mesures sont effectuées sur des distances de moins de 75 mètres et la moitié sur moins de 30 m, sur des routes, parfois courbes et parfois hors route dans l’herbe par exemple. Le contrôle était effectué avec une roue odométrique dont la précision est très modeste (erreur estimée des auteurs 0,3% sur le bitume). Rien que le moyen de contrôle aurait dû se faire avec un télémètre professionnel et non avec une roue odométrique pour les lignes droites. Vouloir comparer Google Earth à un outil de mesure dont la précision est modeste est déjà une erreur.

On voir déjà que cela n’a rien avec voir avec ce que nous faisons, car la majorité des mesures que nous produisons font plusieurs centaines de mètres à plusieurs milliers de kilomètres.

Ensuite, les mesures courtes ne sont pas du tout le point fort de Google Earth, car elles reposent sur la résolution de l’image et non sur l’algorithme de calcul des distances. Espérer mesurer 30 m à 10 centimètres près avec Google Earth n’est pas possible. Je suis parvenu à mesurer des distances de 100 m avec une erreur de ± 20 cm, ce qui est déjà très bon, mais en dessous de 100 m, il est évident qu’on va se planter significativement pour faire de la métrologie, non pas à cause de l’outil mathématique de Google Earth qui calcule les distances, mais à cause de la résolution de l’image satellite.

En outre, si les résolutions d’images sont excellentes, vous pouvez avoir une précision de ± 10 cm sur 100 mètres. Il vous suffit par exemple de mesurer un stade d’athlétisme pour vous en rendre compte. Il en est de même avec les angles, si vous mesurez les angles des terrains de football rigoureusement rectangle, vous verrez que la précision des angles sur de courtes distances est parfaite à ± 0,05°.

Ensuite, ce qui assez incroyable, c’est que « Alex Y Sait Tout » interprète l’article a sa sauce, car les auteurs concluent :

Les résultats de cette recherche sont en forte corrélation avec l’hypothèse selon laquelle les mesures obtenues à partir de Google Earth Pro sont cohérentes avec les mesures obtenues à partir d’instruments conventionnels sur de courtes et de longues distances et sur de multiples surfaces.

Les auteurs de l’étude expliquent que plus les mesures sont longues, plus Google Earth est juste, car sur plus de 300 mètres l’erreur de mesure est de 0,26%, soit une erreur qui est gommée par l’erreur de la roue odométrique dont l’erreur est de 0,3%. Bref, cet article confirme que Google Earth est un outil suffisamment précis et que les erreurs de mesures viennent plus des roues odométriques qui peuvent glisser ou buter sur le relief.

Il cite même un forum de géomètre[14]. Or, si on lit ce qu’écrit un des géomètres, qui a vérifié les mesures de distances en mesurant un stade dont les dimensions sont rigoureusement normées. Il conclut qu’autant pour les distances que les angles, Google Earth est précis.

« Mr qui Sait Tout » interprète frauduleusement les études dans son sens !

Pour faire croire qu’il peut aussi utiliser des études plus optimistes, il utilise un second article pour affirmer que sur les longues distances l’erreur est de 0,44%, soit 4,4 km sur 1000 kilomètres, et parfois 16 km d’erreur à en croire cet expert auto proclamée. Cet article vise à comparer une carte à l’échelle 1/2000ème avec les images de Google Earth. Cette échelle est d’une grande précision, pour comparaison, une carte au 1/250 000 correspond aux cartes IGN que nous connaissons et qui sont déjà très précises.

Dans le passage d’où il tire ce chiffre de 0,44% il est écrit que les mesures de Google Earth diffèrent de – 56 cm par rapport à la mesure de la carte, soit un écart de 0,44 %. Donc, on peut calculer que la longueur en question mesurait 127 mètres. Il s’agit là encore d’une petite distance. De plus, il n’est pas question de 0,44 % d’erreur absolue, mais de 0,44% d’erreur par rapport aux lignes de base de la carte. Mais cette carte au 1/2000ème n’est pas non plus parfaite. Si bien que même sur cette distance, l’erreur est négligeable dans la plupart des cas.

Dans ce même article, au tout début de la discussion et conclusion, il est signalé un écart moyen par rapport aux distances de 0,02%. On se demande pourquoi « Mr qui sait Tout » n’a pas parlé de cela ?

Enfin, lorsque l’on regarde la conclusion des auteurs, on peut lire clairement que Google Earth est suffisamment fiable pour travailler à l’échelle communale, en l’occurrence une carte au 1/2000ème.

Bref, Alexis Seydoux, interprète comme il l’arrange les articles, n’hésitant pas à leur faire dire le strict contraire ou leur faire dire ce qu’il ne dise pas. Nous avons une belle démonstration de ses biais intellectuels. À moins qu’il s’agisse de stratégies de désinformation scientifique, et dont il serait parfaitement conscient, et si ce n’est le cas, je ne peux que lui conseiller de travailler un peu sur lui.

Démonstration de la précision de Google Earth pour les distances.

Si l’on veut vérifier la pertinence de Google Earth dans le cadre de nos recherches, voici ce qu’il faut faire et que j’ai déjà fait bien évidemment.

Nous allons prendre deux exemples en plus de celui que nous avons déjà donné en vidéo dans le cadre de notre article.

D’abord nous allons mesurer les distances entre les 3 points du triangle déterminé par Delambre lors de la mesure du méridien entre Dunkerque et Barcelone. Les dimensions de ce triangle sont connues avec exactitude. Elles sont publiées aux pages 800 et 801 du tome 2 du rapport « Base du système métrique »

Figure 1 tableau avec les distances dans la dernière colonne

Ce triangle a été mesuré depuis la Tour de Dunkerque, la Tour de Watten et le clocher de Cassel. Les images de Google Earth prises du ciel modifient la perspective des tours, si bien que le sommet des tours ne représente pas tout à fait le centre de celle-ci.  En revanche, on distingue parfaitement les bases des tours, ce qui permet de déterminer avec une bonne précision le centre de celle-ci a plus ou moins 2 mètres. Si vraiment Google Earth était faux de 0,44% pour les distances longues, comme l’écrit notre champion, alors nous devrions avoir une erreur de 84 à 120 mètres sur chacun des côtés de ce triangle.

Les distances mesurées sont bien plus complexes qu’avec des menhirs par exemple qui sont des objets moins hauts et de petites tailles. Ici, nous avons forcément une incertitude de quelques mètres.

Le résultat de ces mesures nous donne 19103 m, 25476 m et 27456 m, soit des erreurs comprises entre 2 et 9 mètres pour une moyenne de 5 mètres, soit 0,02 % d’erreur théorique.  Compte tenu de l’incertitude de mesure à cause de la taille des monuments, cette erreur est négligeable et confirme que Google Earth mesure les distances avec une grande précision.

Bref, cela est au minimum 10 fois plus précis que ce que nous raconte Seydoux sur des distances de 20 à 30 km. Si nous avions mesuré des bornes géodésiques ou des menhirs, la précision aurait été de 1 ou 2 mètres comme c’est le cas sur les bornes australes de Perpignan. Vous pouvez télécharger le fichier KMZ pour vérifier si vous le souhaitez.

Mais nous pouvons nous amuser en mesurant la distance de l’arc de méridien entre Dunkerque et Barcelone dont la distance a été mesurée par Méchain et Delambre avec la précision moderne que nous connaissons. Cette fois-ci, compte tenu de la distance, nous avons une faible incertitude de mesure. Mais d’après Alexis Seydoux nous devrions avoir entre 4 et 16 km d’erreur. Voyons ce qu’il en est réellement.

La distance mesurée et calculée par Méchain et Delambre est de 551 584,72 toises. Une toise de l’académie des sciences mesure : 1,949036310 m. Ce qui nous donne donc 1075,058531 km pour un arc de méridien de 9°40’25”.

La distance exacte entre la Tour de Dunkerque et celle du Montjouy est de 1075,231 km, mais n’étant pas exactement sur le même méridien Nord-Sud, la distance de l’arc de méridien est de 1075,09 km. L’erreur est donc d’une quarantaine de mètres. Soit, une précision a 0,0037%. Ce qui est 100 fois plus précis que ce que raconte Mr Seydoux dans son papier. Cette erreur étant simplement la conséquence de l’incertitude du point de départ sur le château de Montjouy à Barcelone, il est évident que Google Earth apporte une précision dont les incertitudes sont négligeables sur les mesures de longues distances.

« La messe est dite », Google Earth permet de mesurer les distances longues avec une précision exceptionnelle.

Comment fonctionne l’algorithme de Google Earth ?

Il faut bien savoir que l’outil Google Earth utilise la formule de Vincenty pour calculer les distances sur un sphéroïde aplati, et que la précision est exceptionnelle, de l’ordre de 0,000015 secondes d’arc. Google Earth va même plus loin puisqu’il est capable de donner deux mesures en activant la fonction relief. Il donne la mesure au niveau de la mer et celle en tenant compte de l’altitude des deux points sélectionnés. La formule de Vincenty donne une valeur en considérant une altitude moyenne de 80 mètres.

Un groupe de géomètres a testé Google Earth et a publié les résultats de leurs tests. Ils concluent que Google Earth utilise bien la formule de Vincenty[15]. Ils fournissent aussi un fichier KMZ pour vérifier la longueur du degré de méridien à différentes latitudes et altitudes 0 (voir image ce dessous). Les valeurs sont exactes et montrent que Google Earth utilise la formule de Vincenty. (Télécharger le KML ici)

La mesure des angles sur Google Earth

Mr « Alex Qui Sait Tout » prétend que les mesures d’angle sur Google Earth sont fausses. Pour cela, il fait une pirouette pour dire que Google Earth ne calcule pas des angles sphériques, mais des caps. Ce qui est vrai, mais en fait, des caps, ce sont des directions depuis un point d’observation, et c’est exactement comme cela que faisaient les anciens pour mesurer leurs angles depuis un point d’observation vers un autre. C’est aussi comme cela que faisaient les savants Français qui triangulaient la France pour mesurer la terre. Il s’agit d’une méthode de triangulation basée sur le cap, la distance la plus coute à vol d’oiseau si vous préférez.

Son propos sur les angles et les caps est un enfumage, car nous avons bien évidemment vérifié que les angles de Google Earth sont identiques à des angles de visées au théodolite sur les distances que nous utilisons dans nos recherches. En outre, Seydoux ne parle pas de cette étude[16] qui montre que les angles obtenus avec Google Earth sont d’une grande précision de l’ordre de 0,02%.

Seydoux et la canne des bâtisseurs

Dans un article[17] à propos de la canne des bâtisseurs qui serait une survivance de la coudée royale égyptienne de 52,36 cm, notre champion évoque plusieurs points frauduleusement.

Le premier, consiste à dire qu’en métrologie historique on ne déduit pas les unités de mesure des bâtiments. Il affirme qu’il faut d’abord trouver un étalon, puis un texte et enfin vérifier sur un monument. Ce qui est faux, il n’existe aucune norme, loi, règle, principe ou toute autre forme de dogme parfait quant à la méthode utilisée pour connaître les unités de mesure employée par une civilisation ou un groupe d’artisans. Imposer une méthode dans ce domaine est contre-productif et de nombreuses découvertes ont été faites à partir d’études des monuments avec succès. Citons par exemple Newton qui a redécouvert la valeur de la coudée royale égyptienne de la grande pyramide avant même que l’on retrouve des coudées 200 ans plus tard. Il l’avait déduit des dimensions de la chambre haute de la grande pyramide.

Un autre exemple est celui de Saburo Fugiyama qui a déduit le yard de Teotihuacan en étudiant la taille des monuments, les distances entre les monuments. L’on peut aussi citer le professeur Alexander Thom qui a redécouvert le yard mégalithique à partir de ces mesures sur des cercles de pierres mégalithiques. Plus tard, Rottlander et d’autres chercheurs feront le lien entre le yard mégalithique et la coudée de Nippur qui s’est répandu en Europe, en Asie et Afrique du Nord.

Ces exemples suggèrent que des constructions massives peuvent aussi servir a étalonner et conserver la métrologie. D’ailleurs, certains temples égyptiens comportent des inscriptions précises en donnant la longueur du temps en coudée. On observe la même chose sur des tables de lois sumériennes qui indique la taille d’un monument coudée, ce qui permet d’étalonner et conserver la mesure dans les bâtiments.

D’ailleurs, a-t-on retrouvé une coudée royale dans la grande pyramide ou autour ? Non. A-t-on un texte qui indique le nombre de coudées de la grande pyramide ? Non plus.  Pourtant cela n’empêche pas les égyptologues de dire que la grande pyramide mesure 440 coudées royales à la base par 280 de hauteur.

Déduire les unités de mesure d’un monument géométriques est une forme de rétro-ingénierie qui fonctionne parfaitement. Elle peut ne pas être parfaite, délicate à interpréter, mais c’est une pratique courante que de grands géomètres comme W F Pétrie ont initiée dans les années 1880.

Seydoux pour justifier son propos s’appuie sur une thèse[18], où il fait encore une fois dire a la personne ce qu’elle ne dit pas. Voici l’extrait de la thèse à la page 16.

Le second point frauduleux de sa part se trouve dans une phrase que voici :

« Ainsi, comme le relève Alain Guerreau, lorsque l’on mesure une porte de 85,3 centimètres, il faut tenir compte d’une marge d’erreur de 5,2 % »[19]

Oui, vous avez bien lu, ce charlatan est en train de nous expliquer que lorsque je mesure la largeur de la porte d’entrée d’une église il faut tenir compte d’une marge d’erreur de 5,2 % pour une mesure 85,3 cm. Pour lui, la largeur est donc comprise en 83,1 et 87,5 cm.

Là encore, il cite une source où il fait dire à l’auteur ce qu’il ne dit pas. Alain Guerreau ne parle pas de la largeur des portes, il parle de la largeur intérieure des églises dont les murs comportent un enduit de 2 à 10 cm. Ce qui engendre une surépaisseur et des erreurs de mesure. De plus, ce n’est pas 85,3 cm, mais 8,53 m dans le document d’Alain Guerreau.

Dans l’étude que j’ai publiée[20] dans le cadre du documentaire BAM, j’ai mesuré un échantillon de plus 150 portes d’entrée d’église et abbatiale qui ne contenait aucun enduit sur les pierres dont les surfaces étaient planes. Les marges d’erreur étaient de l’ordre de 1 à 3 mm en fonction du parallélisme des rectangles d’entrée. Dans cette étude, qui comporte un échantillon de 153 portes prises dans une zone aléatoire, il ressort que le pied de 33,3 cm et la coudée de 52,3 cm, ainsi qu’un pied de 31,4 cm (3/5 de coudée royale) sont les unités de mesure les plus redondantes, avec une probabilité qui sort du cadre du hasard.

Le troisième point frauduleux

Pour nier que la mesure de la coudée royale s’est diffusée jusqu’à l’époque médiévale, il se lance dans une longue tirade pour parler de l’énorme variété des unités de mesure qui existaient à cette époque, en affirmant qu’elles n’ont aucun rapport entre elles. Il est vrai que beaucoup d’unité de mesure ont été employée, mais ce qui n’est pas vrai, c’est que ces unités n’avaient aucun rapport entre elles et qu’aucune n’a dominé par sa présence.  En effet, certaines unités de mesure ont dominé par leur présence dans toutes les régions de France et d’Europe, c’est ce que permet d’entrevoir le rapport métrologique de Paucton par exemple au 18ème siècle. Ainsi, le pied romain et de la coudée royale égyptienne sont particulièrement présent sur le territoire Français à l’époque médiévale et se sont matérialisé dans l’architecture des églises, abbatiales et cathédrales. C’est ce que montre mon étude statistique et probabilité. Et à ce jour, personne n’a pu montrer que cette étude donnait des résultats faux. Certes, des gens ne veulent pas l’admettre, mais c’est autre chose, c’est une croyance.

L’été 2023, je suis allé mesurer les fondations nues de l’abbatiale d’Orcival qui date du 12ème siècle. Voici ce que j’ai mesuré et observé. L’abbatiale est de proportions 2/3 et le module unitaire mesure 30 coudées royales d’environ 52,35 cm ± 0,1.

En outre, ce qui est amusant, c’est que dans son papier Alexis Seydoux montre une église avec 3 étalons fixés à celle-ci, dont l’un d’entre eux mesure 31,4 cm. C’est une unité que j’ai détectée dans mon étude statistique de 2017, mais que l’on retrouve sur la largeur de l’abbatiale d’Orcival, puisque 100 pieds de 31,4 sont la largeur de celle-ci. Et bien sûr, la coudée royale entretient un rapport de 5 à 3 avec ce pied de 31,4 cm.

Seydoux déjà épinglé

Je ne suis pas le seul à avoir épingler les mensonge d’Alexis Seydoux pour soutenir ses idées qu’il veut imposer. Un internaute très rigoureux, Aurélien Rolland sur sa page facebook  « mythologie et archéoastronomies »[21] a déjà fait remarquer qu’Alexis Seydoux manipulait son auditoire. Voici quelques extraits dont les textes complets sont disponibles sur la page cité.

Dans cette conférence , le Dr Seydoux, minimise, grandement l’étude de la voute céleste par les AE. Cela fait plusieurs années pourtant que je lui donne les références en égyptologie sur ce sujet.

A-t-il envie de croire l’inverse ? Oublie-t-il les sources archéologiques sur ce sujet ?

Dans sa conférence “Construction des Pyramides : Mythes et Réalité” ici : https://www.youtube.com/watch?v=uu83-RTtBHs le Dr Seydoux, explique que les « pyramidots » parlent tout le temps de la valeur de 2,3 millions de blocs pour la pyramide de Gizeh.

Et ceci serait une information erronée, venant en plus du milieu alternatif,

or cela est faux, le Dr Seydoux, brode encore son histoire, pour dénoncer encore plus les « pyramidots ». C’est le fonds de commerce du Dr Seydoux.

Et pourtant ce chiffre provient bien des travaux de l’égyptologie et il est annoncé dans différents documents scientifiques…

Concernant le papyrus de Rhind, Mr Seydoux indique que ce n’est pas juste un brouillon d’écolier, mais une « synthèse globale du savoir mathématique égyptien » !

Le narrateur du documentaire Pyramide le Grand Virage indiquait lui que le papyrus de Rhind :

« Ce papyrus (Rhind) nous indique avec précision le niveau mathématique des Égyptiens » !

Tout ceci n’est pas exact !

Ce papyrus (RPM) ne présente en rien avec « précision » le niveau des mathématiques égyptienne. Il est surtout le document le plus complet que l’on a découvert à aujourd’hui c’est tout !

Et cela est bien différent.

Les égyptologues G.Robins et C.Schute qui furent les premiers à publier des photos couleur de ce papyrus expliquent eux :

« Le papyrus mathématique Rhind est le livre source mathématique le plus complet qui ait survécu de l’Égypte ancienne, mais il faut se rappeler que les réalisations égyptiennes ont peut-être été plus importantes que ne le révèlent ses pages; on ne peut pas s’attendre à ce que l’éventail complet des connaissances soit apparent dans le texte d’un apprenant/universitaire/scribe étudiant. »

Robins, Gay, and Shute, Charles. ­The Rhind Mathematical Papyrus. An Ancient Egyptian Text. London: British Museum Publications, 1987, page : 58.

By by Alexis

Pour clore la parenthèse amusante à propos des écrits d’Alexis Seydoux, je pense que ces exemples de débunkage de ses papiers montrent à quel point nous avons à faire à un authentique pseudoscientifique dont il vaut mieux en rire, sans attendre qu’il retoque ces propres articles.

Quelques autres critiques

Passé recomposé se prend les pieds dans le plat.

J’ai répondu par plusieurs vidéos à un internaute qui a tenté de discréditer mes recherches en utilisant des méthodes mensongères pour duper son auditoire[22] [23] [24]. Ce dernier n’hésitait pas à tordre la fiabilité de ces mesures pour faire croire que le hasard pouvait tout expliquer. Mais il est tombé dans le piège que je lui avais tendu, tant il avait pris l’habitude de déformer les valeurs pour arriver à ses fins.

Concrètement j’avais lancé le défi suivant, prouvez-moi que vous pouvez obtenir les mêmes angles issus de figures géométriques entre des antennes téléphoniques et des menhirs. L’animateur de la chaine « Passé Recomposé » a foncé tête baissée, proposant une vidéo pour montrer des petits carrés partout. Mais j’avais déjà fait l’expérience, et j’attendais qu’il se prenne les pieds dans le plat. En effet, pour parvenir à donner l’illusion qu’il était facile de créer de doubles carrés par exemples entre deux menhirs, ce dernier avait dû arrondir les angles de plusieurs dixièmes de degrés, là où les menhirs étaient précis a 1 ou 2 centièmes de degrés. Vous pouvez trouver la vidéo ou je débunke ce stratagème manipulateur[25] [26].

Au-delà de ces manipulations grossières, cet internaute avec un groupe de fanatiques a utilisé des méthodes dignes des dictatures en achetant des campagnes de pouces négatifs sur Youtube pour faire plonger le référencement de certaines de mes vidéos. Cette information fut avouée par Raphaël Enthoven, son comparse de censure dans une émission en direct que vous pouvez retrouver ici [27] et là en bas de page.

Bref, en ce qui concerne l’animateur de la chaine Passé recomposé, j’ai toujours répondu en montrant les manipulations de l’auteur, sans que ce dernier ne puisse répondre, préférant passer à autre chose.

Luis Castano Sanchez

Ce chercheur amateur a publié quelques articles sur internet en proposant une hypothèse à propos des mesures d’origines anthropométrique cachée dans la grande pyramide. Toutefois, son travail est grandement mis à mal par mes recherches et celles d’autres chercheurs. Ce dernier a donc souhaité discuter pour me convaincre que je me trompais et que les unités de mesure antiques sont toutes étalonnées sur des paramètres anthropométriques, comme la taille de bras ou du pied. Luis Castano propose une hypothèse où il s’arrange avec les preuves n’hésitant pas a modifier les longueurs indiquées sur la coudée de Nippur par exemple. (Voir image ci-dessous)

Luis Castano Sanchez ne parvient pas à comprendre la différence qu’il y a entre un “système de mesure” et “la mesure” elle-même. De fait, il me demande de lui présenter un étalon gradué en m, dm et cm pour prouver que les Égyptiens maitrisaient le mètre. D’une part lorsque je lui ai soumis l’existence du Nébi de Licht, cette règle de 7 x 10 cm il a préféré y voir un des intervalles de 4/3 d’une palme de 7,5 cm alors que celle-ci ne sont nullement gravés sur la règle faisait fi de l’observation la plus simple.

D’autre part, il n’est pas nécessaire de trouver l’étalon pour déduire l’existence d’une unité de mesure.  L’histoire de la métrologie historique le prouve. Newton avait redécouvert la valeur de la coudée royale de la grande pyramide avant même qu’on ne retrouve un exemplaire de celle-ci. Le professeur Alexander Thom a découvert le yard mégalithique sans retrouver son étalon d’origine en étudiant les cercles de pierres mégalithiques.

Si l’on trouve un mètre gradué en coudée, pied, paume, doigt… cela est aussi pertinent que de trouver un mètre décimal, car ce qu’on cherche à montrer c’est que c’est la longueur qui est connue… et non son système de division. Le mètre peut être divisé en 3 pieds de 33,33 cm… et là nous avons beaucoup de preuves que ce pied à bien existé bien avant l’introduction du mètre. Ses compétences mathématiques semblent limitées, il se contente de lire des ouvrages anciens qui sont distants de plusieurs millénaires des mesures dont nous parlons.

Enfin, Luis Castano Sanchez dans son idée fixe qui est que la coudée est anthropométrique néglige un texte rapporté par A Zivie à propos de Thot, l’Ibis et la coudée royale[28].  Alain Pierre Zivie insiste sur l’extrême exactitude de la coudée de Thot. Et il indique que celle-ci est déterminée par la formule de Thot.  La longueur de la « coudée est conforme à la formulation d’exactitude de la formule de Thot » (Texte a Schlott, o.c, page 44-5.) La coudée semble être étalonnée avec une extrême précision non pas de manière anthropomorphique, mais avec une formule d’exactitude.

Si les unités de mesure portent des noms telles que le pied, la coudée, le pouce, le doigt ce n’est pas parce qu’elles sont étalonnées sur le pied. Le métrologiste historique Jean Claude Hocquet[29] rappelle qu’il ne faut pas voir dans le pied une mesure anthropométrique comme le veut l’opinion commune, mais un concept a de nombreux domaines de la pensée. Le pied désigne la base, la fondation sur laquelle prend appui une société. Le pied est une unité métrologique qui a son origine dans l’arithmétique et la géométrie, et non dans le corps humain. Les désignations, pieds, coudées, palmes, doigts sont symboliques et pratiques et ne sont pas les bases qui servirent a étalonner la mesure.

Enfin, Luis Castano Sanchez s’avère incapable de voir que la métrologie antique trouve aussi sa source dans la mesure de la terre. Les mesures romaines par exemple comme le stade 185,2 mètres qui vaut 1/10ème d’une minute d’arc devrait suffire à questionner la question de l’étalonnage antique des mesures. Même le mile romain mesure 1/75ème de degrés de méridien, et la lieue romaine mesure 1/50ème du degré de méridien. Quant au pied grec de 30,87 cm, il mesure 1/100ème d’une seconde d’arc du méridien.

Discuter avec Luis Castano Sanchez est une perte de temps, car ce dernier n’a d’autres objectifs que de vouloir nous convaincre de confirmer son idée fixe alors qu’aucune preuve ne la soutient. Je suis en accord avec le métrologiste John Neal, qui a écrit un article sur Luis Castanö Sanchez « Discuter raisonnablement avec un imbécile, il finira par vous traiter d’idiot »[30]

Emmanuel M . ITIE 

Récemment ce Mr a produit quelques articles pour faire la critique de diverses recherches alternatives que l’on peut trouver sur le web. Il a rédigé un article[31] sur un de mes anciens articles de 2016 à propos du méridien d’Alésia[32] dont la vidéo a disparu du web depuis plusieurs années déjà. Il s’est appuyé pour cela sur une synthèse que je proposais sur mon site avec quelques diapositives et textes extrait de l’émission.

Dans cet article, dont la source d’inspiration était issue des travaux d’Alan Butler et Sylvain Tristan, je m’intéresse à un méridien sur lequel on trouve des sites majeurs de l’histoire de France que les anciens druides géomètres auraient pu signifier. Plusieurs grandes cités se retrouvent sur ce méridien avec des rapports de distances assez curieux. (Alost, Reims, Troyes, Gueugnon et Alès). Au milieu de cette ligne se trouvait un site qui pourrait être la colline d’Alésia.

Il reproche à cet article que les points pour mesurer d’une ville à l’autre présentent trop d’incertitude, car les villes d’Alost, Reims, Troyes ou Alès sont des grandes villes très étendues. Évidemment, je ne suis pas un saut à ce point, je ne vais pas m’autoriser de telles incertitudes. S’il m’avait demandé, il aurait su que les mesures partaient toutes des centres historiques que sont les cathédrales de ces villes. De fait l’essentiel de sa critique devient caduc, car il n’a pas connaissance des éléments concernant les points qui servent à mesurer les distances entre les différents points du méridien d’Alésia.

Il reproche aussi que la carte affichée n’indique pas si je choisis le nord magnétique ou géographique comme référence pour mon méridien. Je n’en suis pas réduit à de telles aberrations, il est ÉVIDENT que je prends tout le temps pour référence le nord géographique. S’il avait pris le temps d’étudier un peu plus mes vidéos et écrit, il aurait compris cette évidence. La question est presque idiote si je peux me permettre.

En outre, à ce jour j’ai reconsidéré cet article et j’ai déjà fait part de mes doutes quant à cette hypothèse visant à voir dans ce méridien en 2021[33], un point de départ d’une grille en 366° proposé par Buttler et Tristan. Je ne pense plus que cet article soit pertinent. Il reste peut-être quelques éléments intéressants, mais pas assez pour rendre cela solide. J’ai d’ailleurs soumis cette ligne à un test de probabilité pour calculer la probabilité de trouver 5 cathédrales sur cette ligne ne sachant qu’il y en a 63 dans un cercle passant par Alost et Alès. Le résultat donne 1 chance sur 15. Ce qui est loin d’être satisfaisant. Mr Itie n’a pas dû lire mes propres critiques à ce sujet. Cet article de 2016 correspond à une phase de balbutiement dans mes recherches dans un domaine où la méthodologie est quasiment vierge.

Les arguments visant à me demander des sources historiques pour confirmer cette hypothèse ne sont pas suffisants, car d’une part il y a des preuves historiques que les anciens druides étaient préoccupés par la mesure de la terre et du ciel[34] et que les cités gauloises s’inscrivaient dans un maillage de géographie sacrée.[35] Mais d’autre part, mon travail peut s’affranchir de sources historiques, car il se place dans une démarche probabiliste d’événement observable, reproductible permettant de théoriser des principes structurant la métrologie antique et la géographie sacrée ou science de la géodésie. Bien sûr, si un texte confirme les faits, cela est bien, mais lorsque je présente un texte, un artefact soutenant des observations, cela n’est jamais suffisant pour ceux qui demandent ce genre de preuves. Soyons clairs, les textes ne sont pas des preuves irréfutables et de nombreuses découvertes ne reposent pas sur des textes en matière d’architecture antique mais sur l’observation, les mesures et les déductions.

Enfin, l’argument visant à dire qu’un alignement doit toujours être visible pour avoir du sens ne tient pas non plus. Si les anciens géomètres ont procédé à des opérations de triangulation, ils ne pouvaient voir les alignements qu’ils constituaient d’un seul regard. En outre, c’est négliger l’importance symbolique et magique qui a pu guider d’anciens savants à concevoir de gigantesques systèmes d’alignements.

Bien que la critique de M Itie ne soit pas très bonne et ne permettrais pas de réfuter l’article, je réfute mon article avec un argument probabiliste. Car la probabilité de trouver 5 cathédrales sur cette ligne parmi 63 avec une marge d’erreur de 0,6° est bien trop grande pour que mon interprétation soit assez solide.

Dans un autre article, Mr Itie évoque le déplacement des plaques tectoniques dans les mesures longues distances que nous pouvons faire. Mais, ces derniers sont faibles, de l’ordre de quelques cm par an, et ne se font pas de manière uniforme dans le temps dans une seule et direction. Une plaque peut dériver de 10 m en un millénaire dans un sens puis dériver de 10 m dans l’autre sens ensuite. Les mouvements de l’écorce terrestre sont négligeables dans nos recherches.

Bilan, les questions que soulèvent Mr Itie sont assez basiques et il traite d’un article que j’ai déjà rendu caduc par de précédentes observations. Je m’étonne qu’il ait choisi cet article-là parmi les centaines qui existent. Cherchait-il la petite bête ? N’est-ce pas un biais dont il pense m’affubler que de choisir l’article qui va dans son sens sans traiter la globalité de l’œuvre ?


[1] https://www.messagedelanuitdestemps.org/retour-a-teotihuacan-quentin-leplat-fait-son-auto-critique/

[2] https://www.messagedelanuitdestemps.org/mechain-et-delambre-ont-ils-vraiment-mesurer-le-monde/

[3] La révélation des égyptologues, un documentaire télévisuel truffés d’âneries. https://youtu.be/5AzLc5FF8IY

[4] Carnac le Royaume perdue, un documentaire avec des mensonges, des omissions volontaires et des interprétations tirées par les cheveux. https://youtu.be/b_STwCDs0wI

[5] https://www.capital.fr/entreprises-marches/la-famille-seydoux-soupconnee-devasion-fiscale-1404765

[6] La violence des riches, Chronique d’une immense casse sociale, Michel Pinson, 2014

[7] Sociologie de la bourgeoisie Michel Pinçon, Monique Pinçon-Charlot, 2016 : 9782707175403

[8] Sébastien Diegez, le 3 juin 2020 sur RTS : Voir ici

[9] https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Temple_du_Soleil_(Coricancha)&diff=prev&oldid=166934833

[10] Les dimensions du Coricancha, Quentin Leplat 2017. (lire en ligne)

[11] Anais XV Simpósio Brasileiro de Sensoriamento Remoto – SBSR, Curitiba, PR, Brésil, 30 avril au 05 mai 2011, INPE p.2315

[12] https://www.messagedelanuitdestemps.org/google-earth-est-il-un-outil-precis/

[13] Shawn HARRINGTON et al. “Validating Google Earth Pro as a scientific Utility for Use in Accident Reconstruction”, SAE International Transport Safety, volume 5, issue 1, avril 2017

[14] https://gis.stackexchange.com/questions/10323/accuracy-of-measurements-in-google-earth

[15] http://www.movable-type.co.uk/scripts/latlong-vincenty.html

[16] Notes on the Accuracy of Google Earth Pro Heading Information for Archaeoastronomy and Landscape Archaeology Studies, JO – Journal of Skyscape Archaeology, 2023/02/13, DO – 10.1558/jsa.25599

[17] https://www.academia.edu/43314281/La_quine_et_les_mesures_médiévales_une_invention_de_pseudo_archéologue

[18] Astrid Emery. Concevoir et bâtir dans la Mésopotamie protohistorique : l’utilisation de schémas architecturaux au IVe millénaire av. J.-C. Histoire. Université Panthéon-Sorbonne – Paris I, 2007. Français.

[19] Guerreau Alain. Vingt et une petites églises romanes du Mâconnais : irrégularités et métrologie. In: L’innovation technique au Moyen Âge. Actes du VIe Congrès international d’Archéologie Médiévale (1-5 octobre 1996, Dijon – Mont Beuvray – Chenôve – Le Creusot – Montbard) Caen : Société d’Archéologie Médiévale, 1998. pp. 186-210. (Actes des congrès de la Société d’archéologie médiévale, 6) www.persee.fr/doc/acsam_0000-0000_1998_act_6_1_1144

[20] Étude statistique et systématique des unités de mesure employées pour dimensionner les portes d’entrée des Églises du onzième au dix-huitième siècle. (lire en ligne)

[21] https://www.facebook.com/mythologies.archeoastronomies

[22] https://youtu.be/59pP82PXWy0?list=PLO68ZloD5BZngmShxkvxaCysZsURS-2EB

[23] https://youtu.be/yFETPhRuNXg?list=PLO68ZloD5BZngmShxkvxaCysZsURS-2EB

[24] https://youtu.be/SXNNVbDTIrM?list=PLO68ZloD5BZngmShxkvxaCysZsURS-2EB

[25] Passé Recomposé se prend les pieds dans le plat : https://youtu.be/UKn4Eg-hVPg

[26] https://www.messagedelanuitdestemps.org/lanimateur-de-la-chaine-passe-recompose-se-prend-les-pieds-dans-le-plat-lol/

[27] https://youtu.be/6OCoVSVfRlI et https://www.messagedelanuitdestemps.org/reflexion-autour-des-preuves-de-lexistence-du-metre-en-des-temps-recules/

[28] Alain Pierre Zivie, l’ibis, Thot et la coudée. 1977 Société Française égyptologie n°79, page 22 – 48.

[29] Jean Claude Hocquet, La métrologie historique, Edition Press Universitaire de France, 1995, p 43-44

[30] https://www.academia.edu/111924255/Talk_sense_to_a_fool_and_he_calls_you_foolish

[31] https://www.academia.edu/103523581/Le_méridien_alésien_Le_biais_méthodologique_chez_Quentin_Leplat

[32] https://www.messagedelanuitdestemps.org/la-connexion-megalithique-des-cathedrales-et-chateaux-des-rois-de-france/ (article privée car réfuté, me contacter pour lecture)

[33] https://www.messagedelanuitdestemps.org/exclusivite-film-les-lignes-dor-geometrie-366-marc-bielli-sylvain-tristan/

[34] Yves Vadé, « Éléments de géodésie gauloise », IRIS [En ligne], 32 | 2011, mis en ligne le 05 octobre 2021, consulté le 02 mars 2024. URL : https://publications-prairial.fr/iris/index.php?id=3226

[35] Bernard Robreau, Les Carnutes et le centre de la Gaules, société archéologique d’Eure et Loire, 1997, page 42.

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